Le corsage, agrémenté de dentelles blanches au col et au bas des manches ainsi qu'un jabot finement brodé, est tempéré par le port gracieux d'une pointe de mousseline bordée de dentelle et entièrement brodée de motifs floraux; blanche pour les jeunes filles, ou bien en velours noir. C'est une sorte de châle léger, formant pointe dans le dos et se croisant devant à la ceinture. Cette pointe est parfois remplacée par un collet.

Le tablier, ou "devantiaux" est en soie ou en moire.

Mais ce qui est particulièrement régional, c'est la coiffe.
Elle est en fine dentelle à tuyaux empesés, qui, n'adhérant à rien ont l'air de s'envoler. Elle forme bandeau sur le front qu'elle laisse voir en transparence.
Sur les côtés, les ailes tuyautées sont relevées et dégagent bien le visage. L'ensemble se complète d'un ruban de moire blanche, replié autour de la tête mais se dépliant au dessus du front, en noeud papillon triomphant.

Cette coiffe Angevine a fait dire au poète Maurice Couailler:
" Les coiffes d'Anjou, ce sont des papillons,
de grands papillons blancs qui, palpitantes ailes,
se posent sur le front en fleur des jouvencelles."

Mais comme vous l'aurez tous remarqué nos Angevines portent deux types de coiffe:

Il y a l'Angevine à fond rond
Et la Pont de Céaise avec le fond en forme de sabot

L'ensemble du costume est orné de bijoux. L'angevine, par tradition, portait au cou un collier fin et une croix d'or.